Ligue 1: Lyon rechute

Du sud au nord de la France et d'une semaine à l'autre, Lyon est retombé dans ses travers du début de saison alors que Lille accélère en tête de la Ligue 1.

Si l'élimination en 16e de finale de la Coupe de France à Nice pouvait être considérée comme un accident, la récidive, une semaine plus tard à Valenciennes, a de quoi inquiéter.

Cette défaite 2-1 interrompt une série de 13 rencontres sans défaite depuis le 25 septembre et la 7e journée, série qui avait replacé l'OL dans la course derrière Lille avec un rythme de champion de 29 points pris sur 39 possibles.

Le probant succès contre Lorient (3-0) en entame de deuxième partie de saison à la mi-janvier avait même relancé les supputations sur les chances des Lyonnais de retrouver un titre en fin de saison après deux années vierges.

Lyon a cependant chuté à Valenciennes, sur la forme (2-1) et surtout dans le fond avec une absence chronique de poids de ses cadres. "Nous sommes tous dans le même bateau. Tout le monde doit réfléchir parce qu'à Valenciennes, nous n'étions pas prêts. Maintenant, c'est compliqué parce qu'en jouant comme ça, nous ne pourrons pas gagner le championnat", a averti Cris, le capitaine de l'OL.

"Nous avons du talent, bien sûr, mais ça ne suffira pas pour gagner le championnat. Il faut réagir. Je suis déçu de notre prestation. Sur le papier, nous avons une belle équipe mais ça ne se voit pas sur le terrain. Il faut que chacun donne plus. Le seul sur lequel on ne peut pas parler, c'est Hugo. Tous les autres, nous sommes dans le même bateau", a-t-il ajouté.

D'un petit point de retard à la bascule du championnat juste avant Noël, le retard de l'OL sur Lille est passé à sept longueurs.

Après un été catastrophique et un automne de relance, l'hiver pourrait être rude pour des Lyonnais à nouveau pris par le doute comme le reconnaît le président Jean-Michel Aulas.

"Les trois-quarts du match, nous n'avons pas su trouver la confiance nécessaire. Valenciennes sait se motiver contre les gros. Nous, nous n'avons pas su démontrer sur le terrain que nous étions plus forts", a-t-il dit.

"Il y a deux matches, Bordeaux et Saint-Etienne où on devra jouer à notre niveau. Il faudra changer de braquet et ne plus être dans la réaction mais dans l'action."

Edité par Jean-Paul Couret

Source: Reuters