Handball: la France empoche son quatrième titre mondial

Publié le par sullilaeti

MALMÖ, Suède (AP) - Malmenée et poussée en prolongation par un adversaire accrocheur, l'équipe de France de handball s'est encore montrée invincible: la sélection tricolore a conquis son quatrième titre mondial en battant le Danemark 37-35 en finale du championnat du monde, dimanche en début de soirée à Malmö.

La France championne du monde de handball ...

Après avoir fait la course en tête pratiquement tout le match, les Bleus ont été rejoints dans les dernières secondes du temps réglementaire (31-31). Malgré ce coup du sort, la France n'a pas craqué durant la prolongation et a pu s'imposer dans les deux dernières minutes grâce à trois buts décisifs de ses cadres, le capitaine Jérôme Fernandez et l'ailier Michael Guigou tandis que son portier, Thierry Omeyer, plutôt en deçà de son niveau durant la partie, connaissait à nouveau la réussite sur les tirs danois.

La sélection française, qui égale le record de titres mondiaux conjointement détenu par la Roumanie et la Suède, a été, pour la première fois du tournoi, poussée dans ses retranchements. Elle a dû afficher toute sa force de caractère pour préserver son invincibilité dans les compétitions majeures et, ainsi, prolonger d'une unité sa série, déjà unique, entamée avec le titre olympique à Pékin puis poursuivie avec les médailles d'or au Mondial 2009 et à l'Euro 2010.

"C'est un titre acquis dans la difficulté. On a été tenus en échec par une grande équipe du Danemark qui a fait un énorme tournoi. On ne s'est pas déconcentrés, on a réussi une belle prolongation. Certes, on a eu peur en les voyant revenir mais on s'est pas démobilisés", s'est félicité Fernandez au micro de Canal+.

Après avoir résisté pendant deux minutes aux Danois juste après le coup d'envoi, la France ouvrait le score par Fernandez (1-0,3e). Le premier penalty de Michael Guigou offrait deux longueurs aux Bleus avant que l'ailier Anders Eggert débloque le compteur de son équipe après cinq minutes de jeu (2-1).

La machine française était lancée et engrangeait les buts. Il fallait toute les qualités de buteur de Mikkel Hansen, le meilleur réalisateur du tournoi (58 buts avant la finale), pour maintenir le Danemark à flot.

Les Français comptaient trois buts d'avance (9-6, 16e) avant de connaître quelques difficultés en attaque placée, ce qui permettait au Danemark de recoller au score 9-9 à dix minutes de la fin de la première période.

Les Tricolores ne s'affolaient pas. Nikola Karabatic et Xavier Barachet se relayaient au tir pour infliger un 4-0 aux Danois et redonner de l'air à leur équipe (13-9, 25e). Fernandez puis Barachet marquaient à nouveau et Hansen avait beau tromper encore à deux reprises un Thierry Omeyer pas vraiment à son affaire, le Danemark était mené de trois buts à la pause (15-12).

Dès le retour sur le parquet, Karabatic creusait à nouveau l'écart (16-12). Mais les Danois, poussés par le public scandinave tout acquis à leur cause, ne lâchaient rien. Ils revenaient progressivement à la marque d'autant que leur jeune portier Niklas Landin, de retour dans leur cage, multipliait les parades. Il mettait, notamment, régulièrement en échec Xavier Barachet, un des meilleurs artilleurs français.

Les Bleus conservaient leur avance jusqu'à la 57e minute (29-29). Ensuite, ils reprenaient par deux fois les commandes mais le Danemark s'accrochait jusqu'à l'égalisation de Bo Spellerberg à une poignée de secondes du gong (31-31) qui poussait les deux équipes en prolongation.

A l'attaque de cette dernière, les Bleus se replaçaient immédiatement en tête sur un but de Luc Abalo. C'était d'autant plus méritoire qu'ils jouaient en infériorité numérique. Le Danemark, survolté, n'abdiquait pas et si le danger Hansen était bien contenu, les autres tireurs danois se mettaient en évidence.

Encore à égalité à 90 secondes de la fin (34-34), la France se détachait à nouveau grâce à un penalty de Fernandez. Le même doublait la mise dans la foulée et Guigou venait porter l'estocade finale pour un nouveau titre mondial, après ceux de 1995, 2001 et 2009. Ce succès consacre une oeuvre accomplie qui, accessoirement, offre à la France un billet pour défendre son titre olympique en 2012 à Londres.

Source: AP

Publié dans Sport

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article