Handball: la France de nouveau en finale des Mondiaux

Publié le par sullilaeti

La France défendra dimanche son titre de championne du monde de handball après avoir battu la Suede, qui évoluait pourtant devant son public, sur le score de 29-26 (15-12 à la mi-temps), vendredi à Malmö.

Pour le titre, les "Experts", également champions olympiques et d'Europe, rencontreront pour leur quatrième finale consécutive dans un grand tournoi le vainqueur de la deuxième demi-finale, qui oppose à partir de 20h30 le Danemark à l'Espagne.

"Une grande finale, ça me manquait", a dit Bertrand Gille, le pivot de l'équipe de France absent en Croatie lors du Mondial 2009 et qui avait dû renoncer au dernier week-end l'an dernier lors de l'Euro 2010.

"C'est aussi pour ça qu'on est là, pour jouer ce genre de matches. Je crois qu'il faut les croquer. Il faut en profiter parce que des matches comme ceux-là dans une carrière, même si on a la chance d'en vivre pas mal avec l'équipe de France, on n'en joue pas tant que ça malgré tout."

Après un début de match un peu poussif - comme souvent depuis le début de la compétition -, les Français ont rapidement pris la mesure des Suédois.

"RÉSISTER AUX PRESSIONS"

"Notre recette c'est d'être plus forts que les autres. Peut-être que l'habitude de ces matches-là est sûrement un avantage quand on joue une équipe jeune. Je crois que le public a vraiment porté la Suède et lui a permis de se bagarrer jusqu'au bout. Ce match-là ailleurs se serait sans doute fini avec un écart plus conséquent", a dit Claude Onesta, le sélectionneur des Bleus.

"C'est ce qui fait la force de notre équipe, savoir résister aux pressions diverses. Et aussi de savoir rester concentré pratiquement tout le match", a-t-il ajouté.

Menés 4-2, les "Experts" ont recollé au score puis se sont détachés doucement mais sûrement pour atteindre la pause avec trois buts d'avance, grâce à une défense comme d'habitude irréprochable et un Thierry Omeyer solide dans sa cage, qui a écoeuré les Scandinaves.

Malgré les encouragements des 12.000 supporters qui avaient pris place dans une Malmö Arena toute acquise à leur cause, les Suédois ont ensuite subi l'expérience des Français.

Les joueurs de Claude Onesta ont porté leur avance à +5 à la 38e minute (19-14), puis à +7 (24-17) à un quart d'heure du coup de sifflet final. Mais à vouloir trop gérer cette avance, les Bleus ont ensuite encaissé trois buts de rang et vu leurs adversaires revenir à quatre longueurs.

Après un temps mort demandé par Onesta à dix minutes de la fin, la France est repartie de l'avant par Bertrand Gille mais l'attaque bleue est demeurée trop fébrile, permettant à la Suède de revenir à deux buts à quatre minutes du gong, après que le capitaine Jérôme Fernandez a écopé de deux minutes d'expulsion pour défense à la gorge.

Le spectre de l'Espagne, qui avait arraché le nul lors du tour préliminaire lors des dernière secondes alors que les Français avaient fait la course en tête durant toute la rencontre, s'est alors dressé.

"PERFORMANCE ASSEZ RARE"

Gille a eu beau remettre son équipe dans le sens de la marche, les Suédois ont immédiatement répliqué par leur pivot Robert Arrhenius.

A 26-24, deux buts successifs de Michaël Guigou, meilleur buteur du soir avec huit réalisations tout comme Bertrand Gille, redonnaient cependant de l'air à la France, qui finissait par l'emporter.

"La performance collective que l'on a réussie est assez rare et il y a eu beaucoup de lucidité en attaque si l'on excepte les dernières minutes. Il y a aussi eu des performances individuelles assez exceptionnelles. Je pense notamment à Bertrand (Gille) qui fait une compétition énorme depuis le début. Et à Mika (Guigou), qui était à cloche pied depuis le début mais qui aujourd'hui avait les deux pieds par terre", a dit Onesta.

"Sur le déroulé de la partie, il s'est passé ce qu'il se passe dans un match de haut niveau, à savoir que l'écart se fait, l'équipe locale a le sentiment que le match est perdu, et avec cette espèce d'énergie du désespoir, elle tente tout (...) On aurait parfois aimé le maîtriser un peu mieux ce match mais on finit quand même par retrouver cette lucidité et marquer les buts qu'il faut pour se mettre définitivement à l'abri."

La France s'assure ainsi au minimum d'une médaille d'argent qui, à coup sûr, ne saurait satisfaire les tenants du titre.

Source: Reuters

Publié dans Sport

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